Planter des arbres en ville réduit les décès liés à la chaleur

Pour limiter les décès durant les prochaines canicules, il faut planter des arbres en ville ». Voici le résultat d’une étude publiée le 31 janvier dans la revue scientifique The Lancet (https://www.thelancet.com/journals/lanpub/article/PIIS2468-2667(22)00197-9/fulltext).

Les chercheurs ont analysé 93 villes européennes et découvert qu’une hausse de 30 % de la couverture arborée pourrait aider à réduire la température de 0,4 °C en moyenne.

Les auteurs de l’étude ont calculé qu’un tiers des 6 700 décès prématurés attribués à la chaleur en 2015 dans les villes européennes auraient pu être évités en augmentant la couverture arborée de 30 %.

« Nous encourageons les urbanistes et les décideurs à intégrer l’infrastructure verte urbaine adaptée à chaque contexte local, tout en la combinant à d’autres interventions pour maximiser les avantages pour la santé et promouvoir des villes plus durables et résilientes », a déclaré le coauteur de l’étude, Mark Nieuwenhuijsen, directeur de l’urbanisme, de l’environnement et de la santé à l’Institut de recherche de Barcelone.

Sur cette problématique, des valeurs publiées par des scientifiques pour DIJON :

Dans le contexte du changement  climatique qui amplifie les îlots de chaleur en milieu urbain, l’agglomération dijonnaise faiblement arborée est particulièrement  exposée aux risques pour la santé.

Avec un taux de patrimoine arboré de seulement 18% (source Kermap), Dijon est sous la moyenne nationale, quand ce taux est, par exemple, de 25% à Montpellier ou de 24% à Besançon . https://www.nosvillesvertes.fr/data/insee=21231/name=Dijon

Parmi 13 grandes villes françaises (Bordeaux, Dijon, Grenoble, Le Mans, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Paris, Poitiers, Rennes, Strasbourg, Toulouse), Dijon arrivait en deuxième place après Paris pour la mortalité humaine lors la canicule de 2003, avec presque un doublement de mortalité (source Am J Public Health. 2004 ; 94:1518–1520  tableau 1)

 https://ajph.aphapublications.org/doi/10.2105/AJPH.94.9.1518

Ce qui justifie  un soin particulier pour son urbanisme.

Crédits Reporterre du 1er février 2023